Il y a quelques années, l’action de scroller était peu commune. Il était alors coutume de placer le plus de contenus importants au-dessus de la ligne de flottaison (ligne de flottaison : tout le contenu qui n’apparaît pas au premier coup d’œil et qui apparaît en scrollant). Au fil du temps, les habitudes des utilisateurs ont évolué significativement et ont progressivement introduit le scrolling au centre de l’expérience utilisateur.
La fausse idée reçue que les utilisateurs ne scrollent pas - ou peu - n’est plus d’actualité. Bien-sûr, les contenus au-dessus de la ligne de flottaison obtiendront toujours le plus d’attention, mais de nombreuses recherches démontrent que les gens utilisent le scroll.
Avec l’arrivée des smartphones, tablettes et réseaux sociaux, scroller est devenu naturel. Apple a même supprimé la barre de défilement pour Mac OS X (les utilisateurs peuvent la remettre s’ils le souhaitent). Cela montre clairement que les gens sont si familiers avec le défilement qu’ils n’ont même pas besoin d’élément visuel pour l’utiliser. Pour faciliter la lecture, de nouveaux éléments comme les accordéons ou les sliders sont apparus.
Également, l’arrivée d’animations de plus en plus poussées, de la 3D, de la vidéo ou encore du fait de pouvoir scroller horizontalement et verticalement sur la même page ouvrent encore plus les possibilités de « mise en scène ». La tendance est au « long-scrolling » et il n’est plus nécessaire de sacrifier le contenu sous prétexte que les utilisateurs ne scrollent pas au-delà de la ligne de flottaison.
Chartbeat (fournisseur d’analyses de données) a constaté, en analysant les données de 2 milliards de visites, que 66% des utilisateurs passent en dessous de la ligne de flottaison. Également, Clicktale (fournisseur de services de cartes thermiques) qui, après avoir analysé 100 000 pages consultées, annonce un résultat de près de 80% des internautes utilisant le scroll. Une autre étude de l’agence Huge démontre que sur une série de tests, les participants scrollent presque toujours et ce, quelle que soit le mode de défilement utilisé.
Parlons maintenant de ce que l’utilisation naturelle du scroll a apporté au design.
Les possibilités de narration sont devenues plus grandes et les éléments peuvent se permettre d’être plus espacés…
Parlons en justement, de l’espace, des blancs, de la peur du vide. De nos jours, beaucoup de sites souffrent encore de mauvaise gestion de contenu. Dans les designs que nous produisons chez melting.k, tous ces espaces vides ont une grande importance. En effet, une page aérée permet d’avoir une meilleure lisibilité et apporte une lecture plus facile du contenu. Une page trop remplie submerge l’utilisateur d’informations et en créant des espaces, on apporte de l’élégance, de la clarté et il est également plus facile de retenir l’attention en évitant toute distraction due à un contenu trop abondant.
Un espace blanc n’est pas une zone où il ne se passe rien et comme dans le cinéma ou la photographie, c’est grâce à l’ombre que certains éléments permettent d’être mis en lumière. Il en va de même pour vos boutons ou CTA (Call To Action) - ils seront davantage mis en valeur dans une zone épurée.
Au final, tout ceci est une histoire de dosage entre zones pleines, zones vides, couleurs, contrastes...
Voilà pourquoi chez melting.k nous prônons les webdesigns épurés, préférant essayer de raconter une histoire plutôt que de noyer l’utilisateur d’informations qui, au final, perdent de leur impact. Au fil du temps, la pratique du scroll a évoluée et j’espère en tous cas qu’après la lecture de cet article, vous y verrez plus clair !